A cette époque, la commune dépendait de l’archiprêtré de Parthenay, de la Sénéchaussée et de l’élection de Poitiers.
Au 14ème siècle, le fief de Clessé s’étendait sur une partie de la paroisse de Neuvy. Il relevait de la châtellerie d’Airvault et du Vicomté de Thouars et dépendit, à partir de 1650, des Mothes.
Avant la Révolution, les pèlerins, venus avec croix et bannières de dix-sept paroisses, se donnaient rendez-vous à Clessé le 31 octobre, à l’occasion de la Saint-Hilaire, protecteur des récoltes, dont la statue est toujours dans le chœur de l’église et que l’on invoquait également contre la grêle.
Lorsque le pays, la paix revenue, eut retrouvé son calme, une dizaine de paroisses reprirent la tradition.
Mais le rassemblement ayant donné lieu, les années précédentes, à des manifestations d’ordre politique, le pèlerinage fut interdit, en 1834, par l’autorité préfectorale.
En 1792, dans le même temps que les insurrections de Moncoutant et de Châtillon sur Sèvre, des Royalistes venus des paroisses voisines brûlèrent les papiers de la municipalité de Clessé et s’emparèrent d’une partie des fonds publics.
Les citoyens Mottet et Grellier représentèrent la commune, le 21 janvier 1799, à la fête organisée par le district de la Chapelle-Saint-Laurent, à l’occasion de l’anniversaire : « la juste punition du dernier roi des français » (référence à la date à laquelle Louis XVI fut guillotiné: le 21 janvier 1793).
Au cours des derniers mois de 1799, des bandes d’insurgés qui se terraient dans les bois de Villegué pénétrèrent dans plusieurs métairies de la commune, s’y firent servir à manger et rançonnèrent les cultivateurs.
Source: Maurice POIGNAT, Le Pays du Bocage, Edition du Terroir
Extrait du "dictionnaire topographique du département des Deux-Sèvres" par Bélisaire Ledain (1832-1897) - publié en 1902.